En bref :
- La température du compost est un indicateur clé de l’activité microbienne et de la qualité du compost final.
- Maintenir une température idéale entre 40 et 65 °C favorise une décomposition rapide tout en éliminant les pathogènes.
- Utiliser un thermomètre à compost comme ceux de marque ThermoPro ou CompoMaster permet un suivi précis.
- Une mauvaise gestion thermique peut retarder le compostage ou produire un compost de mauvaise qualité.
- Adapter la gestion de l’humidité et de l’aération, particulièrement lors des fortes chaleurs estivales, est essentiel pour préserver l’efficacité du processus.
Pourquoi la température est un paramètre clé dans le compostage réussi
La température joue un rôle fondamental dans le processus de compostage, influant directement sur l’activité des microorganismes qui transforment les déchets organiques en un amendement fertile et naturel pour le jardin. En effet, chaque phase de la décomposition se caractérise par une plage de températures spécifique qui favorise le développement de certaines communautés microbiennes.
Lors de la phase mésophile, les températures oscillent entre 20 et 40 °C, période où les microbes mésophiles démarrent la transformation des matières organiques. Progressivement, le tas entre dans la phase thermophile, avec des températures pouvant atteindre 65 °C environ. Ces chaleurs stimulent l’activité des microorganismes thermophiles qui accélèrent la décomposition et neutralisent les agents pathogènes et les graines indésirables — un processus appelé la pasteurisation du compost. Enfin, la phase de maturation voit la température descendre en-dessous de 40 °C, ce qui stabilise le compost pour son utilisation en jardinage.
La maîtrise de cette montée et de cette baisse de température est indispensable pour garantir un compost de qualité. Un compost trop froid ralentit considérablement le processus biologique, alors qu’une température trop élevée peut asphyxier et tuer les microorganismes utiles au bon déroulement de la décomposition. Par ailleurs, une température bien contrôlée permet d’assurer la sécurité du compost en éliminant les pathogènes qui pourraient nuire aux plantations, un point crucial pour tous ceux qui souhaitent produire un compost sans aucune contamination, en particulier quand on cultive des légumes comme ceux listés dans notre guide des légumes de A à Z.
| Phase du compostage | Plage de température | Activités microbiennes principales | Objectifs |
|---|---|---|---|
| Phase mésophile | 20 – 40 °C | Métabolisme initial et début de la décomposition | Démarrer la dégradation des matières organiques fraîches |
| Phase thermophile | 40 – 65 °C | Activité intense des microorganismes thermophiles | Accélérer la décomposition et pasteuriser le compost |
| Phase de maturation | < 40 °C | Stabilisation et humification | Obtenir un compost mûr, stable et utilisable |
Il est important de noter que certains composteurs performants comme le Composteur Rotho ou des solutions innovantes telles que Vigicompost offrent un contrôle naturel de la température grâce à leur conception optimisant l’isolation tout en permettant une bonne aération.

Les outils indispensables pour mesurer la température du tas de compost
Pour un suivi précis et efficace de la température, il est essentiel de s’équiper d’un instrument adapté. Parmi les outils les plus recommandés, on trouve les thermomètres à sonde, simples d’utilisation et spécialement conçus pour pénétrer profondément dans le tas de compost. Ces sondes permettent de mesurer la température interne là où se déroulent réellement les réactions biologiques, évitant ainsi des lectures faussées en surface.
Les modèles de thermomètres tels que ThermoPro ou CompoMaster sont populaires chez les jardiniers amateurs et professionnels car ils combinent précision, facilité d’utilisation et robustesse. Le suivi régulier de la température, idéalement deux à trois fois par semaine, aide à détecter rapidement les fluctuations qui indiquent soit un ralentissement microbien, soit un risque de surchauffe.
Voici une liste des points essentiels pour utiliser efficacement un thermomètre à compost :
- Mesurez à au moins 20-30 cm de profondeur pour obtenir la température réelle au cœur du tas.
- Évitez les mesures uniquement en surface qui peuvent être influencées par la chaleur extérieure ou l’humidité.
- Notez régulièrement les mesures afin de suivre les tendances et adapter la gestion du tas.
- Interprétez les températures : une baisse peut nécessiter un retournement du compost pour relancer l’aération et l’activité.
| Outil de mesure | Avantages | Conseils d’utilisation |
|---|---|---|
| ThermoPro | Précision digitale, facilité de lecture | Mesure profonde tous les 2-3 jours |
| CompoMaster | Robustesse, sonde longue pour compost volumineux | Idéal pour composteurs type Brabantia Compost ou Jardimat |
| OutilCompost | Petit prix, simplicité d’usage | Bon pour débutants et petits tas |
Dans le contexte actuel, où la gestion durable des déchets organiques est une priorité, intégrer ces outils dans son jardin ou quartier facilite aussi l’animation d’ateliers de compostage collectif — retrouvez des exemples concrets sur les compostages collectifs qui fonctionnent.
Stratégies et astuces pour optimiser la température de son compost
Mesurer la température est essentiel, mais agir en fonction des relevés est primordial pour ne pas compromettre la qualité du compost. Plusieurs techniques bien connues permettent de maintenir ou d’ajuster la température du tas, améliorant ainsi l’efficacité de la décomposition.
Voici les principales méthodes employées par les jardiniers avertis :
- Retourner régulièrement le compost pour renouveler l’oxygénation et redistribuer la chaleur.
- Apporter un bon équilibre entre matières vertes et matières brunes, assurant un mélange optimal d’azote et de carbone favorisant la croissance microbienne.
- Couvrir le tas afin de conserver la chaleur, notamment en hiver, tout en protégeant de l’excès d’humidité lors des fortes pluies.
- Ajouter des déchets frais et humides pour relancer l’activité microbienne si la température baisse brusquement.
Un bon équilibre est crucial, trop de matières sèches peuvent ralentir la décomposition, tandis qu’un excès de matières humides peut asphyxier le tas et provoquer une fermentation anaérobie. Ce phénomène génère du méthane, un gaz à effet de serre et constitue un signe alarmant de dérèglement thermique.
Maintenir une bonne température dépend aussi de la gestion de l’humidité : en été, il est conseillé de surveiller et d’ajouter de l’eau régulièrement, surtout si le compost est placé en plein soleil. Le carton humide ou les essuie-tout mouillés peuvent être intégrés pour ajuster cette hygrométrie facilement. Lorsque la température dépasse 65 °C, il peut être judicieux de modérer les apports, car les micro-organismes bénéfiques peuvent commencer à décliner.
Par exemple, des composteurs comme EcoWorms intègrent des fonctionnalités qui maintiennent une humidité contrôlée, optimisant ainsi la température de manière naturelle. Cette approche s’inscrit parfaitement dans la philosophie permaculturelle que nous encourageons aux Compostiers, qui prônent un équilibre respectueux de la nature.

| Technique | Effet sur la température | Conseil pratique |
|---|---|---|
| Retournement régulier | Augmente l’aération et la température | Une fois par semaine, adapter en fonction des relevés |
| Ajout de matières vertes | Stimule la montée en température | Mélanger avec matières brunes en bonne proportion |
| Couvrir le tas | Conserve la chaleur et l’humidité | Utiliser bâche adaptée, surtout en périodes froides |
| Contrôle de l’humidité | Préserve l’activité microbienne | Ajouter de l’eau si sec, des matières sèches si trop humide |
Les risques liés à une mauvaise gestion de la température du compost
La température mal contrôlée peut entraîner plusieurs désagréments impactant le compostage :
- Ralentissement du processus si la température est trop basse, car les microbes sont moins actifs.
- Mort des microorganismes bénéfiques à cause d’une surchauffe au-delà de 65 °C.
- Production de gaz nuisibles comme le méthane lors d’une fermentation anaérobie due à un manque d’aération.
- Prolongation injustifiée de la durée de compostage, parfois plusieurs mois au lieu de quelques semaines.
Ces situations peuvent nuire à la qualité finale du compost, rendre le produit inutilisable pour les plantations ou même affecter négativement le sol. Par exemple, un compost mal thermorégulé peut contenir des pathogènes, un danger pour ceux qui appliquent leur compost sur des légumes délicats. Comprendre ces enjeux permet d’adopter des bonnes pratiques :
- S’assurer d’un bon mélange de matières : consultez des méthodes détaillées sur réussir son compost de feuilles.
- Éviter d’accumuler trop rapidement les déchets surtout en période de chaleur intense.
- Contrôler la température régulièrement grâce à des solutions comme le ThermoPro ou des innovations telles que Vigicompost en milieu urbain.
- Veiller à une aération suffisante et à un apport équilibré en azote et carbone.
| Problème thermique | Conséquences | Solution associée |
|---|---|---|
| Température trop basse | Décomposition lente, risque de stagnation | Retourner le tas, ajouter des déchets verts |
| Température trop élevée | Destruction microbienne, ralentissement | Réduire les apports, augmenter l’aération |
| Surcharge en eau | Fermentation anaérobie, production de méthane | Incorporer des matières sèches, retourner |
En adoptant ces bonnes pratiques, le jardinier peut garantir un compostage rapide, sûr et respectueux de l’environnement, valorisant au mieux les matières organiques disponibles.

Conseils pratiques pour maintenir la température idéale du compost en été
L’été présente un défi particulier pour le compostage. Les fortes chaleurs peuvent entraîner un assèchement du tas, ralentissant l’activité microbienne essentielle. Il est donc important d’adapter ses pratiques pour ne pas compromettre la qualité du compost.
Voici plusieurs astuces pour gérer la température et l’humidité pendant les périodes chaudes :
- Surveillez régulièrement l’humidité : gardez le compost humide mais pas détrempé. Ajoutez de l’eau, des déchets verts ou du carton humidifié.
- Couvrez le tas avec une bâche ou un couvercle pour limiter le dessèchement et conserver la chaleur.
- Réduisez la fréquence des apports de déchets, car les températures supérieures à 30 °C ralentissent l’activité des lombrics et des micro-organismes.
- Adaptez la fréquence de retournement : en été, un seul retournement par semaine suffit, évitant de dessécher le compost.
Ces conseils pratiques sont particulièrement utiles pour les jardiniers urbains qui utilisent des composteurs de marques telles que Brabantia Compost ou Jardimat. De plus, les composteurs écologiques comme EcoWorms intègrent souvent des systèmes améliorant la rétention d’humidité et une meilleure gestion thermique.
La surveillance à l’aide d’un thermomètre à compost est encore plus cruciale en été. Une température située idéalement entre 55 et 70 °C favorise une décomposition active sans tuer les microorganismes. C’est par la fréquence des mesures et l’attention portée sur l’humidité que chaque jardinier peut éviter les déséquilibres souvent redoutés lors de la saison estivale.
Pour approfondir cette thématique, n’hésitez pas à consulter nos ressources sur la protection du potager par fortes chaleurs, ainsi que nos conseils de bouturage adaptés à toutes saisons, disponibles sur les compostiers.
| Problème en été | Conséquence | Remède |
|---|---|---|
| Compost trop sec | Ralentissement du compostage | Ajouter de l’eau, déchets verts, carton humide |
| Apports excessifs | Accumulation de déchets non décomposés | Réduire les apports lors de fortes chaleurs |
| Retournements trop fréquents | Assèchement du tas | Limiter à une fois par semaine |
Pourquoi est-il important de mesurer la température du compost ?
La température indique l’activité microbienne et la progression de la décomposition, ce qui permet d’ajuster les conditions pour un compostage efficace et sûr.
Quel thermomètre choisir pour son compost ?
Les thermomètres à sonde, comme ceux de marque ThermoPro ou CompoMaster, sont adaptés pour mesurer la température intérieure du tas.
Que faire si la température du compost est trop basse ?
Il faut aérer le tas en le retournant et ajouter des matières riches en azote (matières vertes) pour relancer l’activité microbienne.
Comment éviter la surchauffe du compost ?
Réduire les apports de matières organiques, augmenter l’aération et couvrir le tas pour réguler la température.
Comment entretenir son compost en été ?
Maintenir une bonne humidité, réduire la fréquence des apports et retourner le tas moins fréquemment pour éviter l’assèchement.






